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Datacenters : comment éviter la surchauffe sans faire flamber la facture énergétique ?

Datacenters : comment éviter la surchauffe sans faire flamber la facture énergétique ?

Dans les datacenters, quelle que soit leur taille, maintenir une température idéale pour les serveurs informatiques est essentiel. Alors que l’entreprise cherche à réduire son impact environnemental, mais aussi ses factures d’électricité, comment associer refroidissement performant et efficacité énergétique ? Décryptage et conseils de Philippe Torres,Key account manager chez FläktGroup.

La lourde facture environnementale et énergétique du datacenter

Un PUE à 2, voire supérieur : telle est la « performance » énergétique de  certains datacenters d’entreprises.

Cet indice, le « Power Usage Effectiveness », est calculé en divisant la quantité totale d’énergie consommée par le datacenter par la quantité utilisée par les seuls équipements informatiques. En clair, avec un PUE à 2, seule la moitié de l’énergie consommée est dédiée aux serveurs. Le reste est utilisé pour l’éclairage, et surtout le refroidissement du local. Un ratio environnementalement et économiquement intenable !

« Souvent, seuls les opérateurs de très gros datacenters se posent la question de la consommation énergétique. Pourtant, du fournisseur de services hébergé gérant des dizaines de serveurs à la petite agence bancaire dotée d’une petite « salle informatique », tout le monde devrait s’en soucier. L’enjeu n’est pas seulement écologique : il est également économique. L’entreprise doit rechercher une réelle performance énergétique, si elle ne veut pas que la hausse du tarif du kWh ne compromette le ROI (Retour sur Investissement) de ses investissements informatiques » insiste Philippe Torres,Key account manager chez FläktGroup.


Les datacenters, toujours plus nombreux et indispensables

100 Go par jour en 1992... et 50 000 Go par seconde en 2008 : nous générons et stockons de plus en plus de données. Le volume total atteindrait ainsi 2 142 zettaoctets en 2035 : des données qui sont hébergées par un nombre tout aussi croissant de datacenters, répartis partout dans le monde.

Ces données désormais indispensables à notre quotidien, aussi bien personnel que professionnel, sont bien sûr stockées dans des « gros » datacenters des géants du numérique comme Amazon ou Google. Mais aussi dans une multitude de petits centres appartenant à des entreprises, qui ont fait le choix d’un stockage « sur site » plutôt que de miser sur le « tout cloud ».


Le casse-tête du refroidissement

Pour les entreprises qui ont préféré conserver tout ou partie de leurs données en interne – pour des raisons de sécurité, d’autonomie – plutôt que choisir une totale externalisation, il est essentiel d’assurer la sécurité de ces données. Et cela passe aussi par la gestion de la température.

Le niveau d’exigence a certes été réduit de façon significative ces dernières années. Il n’est plus nécessaire de maintenir une température de 15°C dans les datacenters. L’évolution des technologies a élargi les plages de fonctionnement acceptables : le standard actuel est autour de 25°C pour la « zone froide », et la température peut monter à 35°C derrière les baies informatiques.

Mais maintenir une température idéale, entre 18 à 27°C, représente un véritable challenge alors que les serveurs fonctionnant jour et nuit consomment de l’électricité... et produisent de la chaleur !

L’équation est ainsi complexe :

  • D’un côté, une surchauffe peut entrainer le dysfonctionnement des serveurs, avec une perte de données et/ou le blocage de l’activité de l’entreprise ;
  • D’un autre côté, réduire la consommation liée au refroidissement constitue un enjeu économique et écologique.

 

FläktGroup, des solutions sur mesure

Assurer au sein du datacenter une température constante, tout en veillant à optimiser la consommation énergétique, exige une solution « sur mesure ». C’est pourquoi FläktGroup propose une gamme complète de produits, toujours conçus dans un objectif d’optimisation énergétique.

Les solutions « free cooling », utilisant l’air extérieur pour limiter le recours aux climatiseurs, offrent une performance énergétique optimale, en étant exploitables une très grande partie de l’année en France. « En clair, une grande partie de l’année, ces équipements fonctionnent juste comme des ventilateurs » résume Philippe Torres. Avec des solutions de free cooling, comme Multi-DENCO de FläktGroup, le PUE est ainsi ramené autour de 1,25 (contre une moyenne 1,6 dans les datacenters aujourd’hui).

Pour les environnements plus exigeants, Adia-DENCO est une centrale de traitement d’air qui exploite le free-cooling et y ajoute la technologie adiabatique (qui consiste à pulvériser de l’eau pour abaisser la température avec une performance énergétique optimisée), laquelle prend le relai lorsque la température extérieure augmente.

Aux côtés de ces solutions autonomes, FläktGroup propose également des solutions de diffusion à associer à un chiller produisant de l’eau glacée ou tempérée : Ultra-DENCO utilisant des circuits en eau glacée, Row-DENCO pour un flux d’air horizontal sur les baies de serveur, ou encore les armoires de climatisation de précision de la gamme Hydro-DENCO...

 

Un accompagnement à chaque étape du projet

Reste à choisir la solution la plus adaptée, selon différents critères objectifs ou liés aux attentes de l’entreprise :

  • la taille et les caractéristiques « physiques » du datacenter ;
  • les contraintes d’exploitation (par exemple Multi-DENCO sera plus facile à exploiter, Adia-DENCO exigera des équipes sur place avec des compétences pointues) ;
  • l’investissement initial envisagé – même si le coût croissant de l’énergie accélère le ROI – ainsi que les ambitions du client en matière de performance énergétique et environnementale ;
  • les standards et habitudes du client, surtout lorsqu’il s’agit d’un exploitant multi-sites...

Il faudra également tenir compte de l’existant, rappelle Philippe Torres : « la base de toute solution consiste à ne pas mélanger les flux d’air chaud (généré par les machines) et d’air froid (amené par les équipements dédiés). Mais si la gestion des flux d’air est souvent efficace dans les bâtiments neufs, elle peut être inexistante dans l’ancien ».

Dans tous les cas, pour choisir et mettre en œuvre la meilleure solution, l’entreprise peut compter sur l’expertise FläktGroup. « Nous accompagnons nos clients tout au long de leur projet, de la pré-étude à la mise en service puis à l’exploitation, grâce à des équipes spécialisées et des consultants en ingénierie. Notre savoir-faire « de terrain » complète la richesse de notre catalogue de produits » explique Philippe Torres.

Au-delà du refroidissement...

Aujourd’hui de nombreuses entreprises optent pour une stratégie mixte, associant hébergement dans le cloud et local. Leurs datacenters sont donc essentiels, puisque leurs serveurs supportent les applications et données stratégiques.

Pour une sécurité de fonctionnement optimale, l’entreprise devra donc surveiller leur température, mais aussi filtrer l’air pour éviter poussières et pollution, réguler l’hygrométrie... D’autres équipements entrent alors en jeu, que FläktGroup propose également, comme les centrales de traitement de l’air. Ces équipements pourront être associés aux solutions de refroidissement dans le cadre d’un projet global, ou ajoutés dans un deuxième temps...

Mais qu’en est-il de la récupération de chaleur, souvent mise en avant par les très gros datacenters ? « Si la chaleur fatale peut être récupérée pour chauffer un bâtiment proche, comme un immeuble ou une piscine municipale, une telle solution peut être envisagée. Mais il faut avant tout évaluer la quantité d’énergie nécessaire : récupérer de la chaleur produit de la chaleur ! Le bilan n’est donc pas toujours vertueux, et avant de penser à récupérer la chaleur, mieux vaut s’appliquer à ne pas la produire, en déployant une solution optimisée » estime Philippe Torres. Là encore, le savoir-faire des experts permettra de trancher, et d’envisager le cas échéant une solution de récupération dédiée !