La maintenance des Centrales de Traitement de l’Air : pourquoi, comment, à quelle fréquence, à qui la confier ? FläktGroup vous répond.
6 questions que vous vous posez sur la maintenance des CTA
Les CTA nécessitent un entretien régulier, qui garantit leur fonctionnement optimal et prolonge leur durée de vie. Quelles interventions réaliser ? À quel rythme ? Nos réponses aux questions que vous vous posez sur la maintenance d’une Centrale de Traitement de l’Air.
Une centrale de traitement de l’air contient des éléments mécaniques (moteurs, hélices, courroies...) qui, comme toutes les pièces en mouvement, sont soumises à l’usure et donc au risque de panne. Elle renferme également des « consommables », et en particulier des filtres, à changer régulièrement. Enfin, elle comprend des éléments extérieurs, exposés aux intempéries et parfois à des agressions dans certains milieux (pollution, air marin...).
Il est donc indispensable de vérifier régulièrement son bon fonctionnement, ainsi que l’intégrité de tous ses composants et de remplacer le cas échéant les éléments altérés.
La maintenance de la CTA est l’équivalent de la « révision » d’un véhicule : elle assure son fonctionnement optimal, en toute sécurité, et prolonge sa durée de vie.
Négliger les opérations régulières de maintenance peut ainsi avoir des conséquences fâcheuses :
2. La maintenance d’une CTA est-elle soumise à des obligations réglementaires ?
La maintenance de la CTA n’est pas une obligation en tant que telle – tout comme la révision régulière de votre automobile n’est pas légalement réglementée. En revanche, son maintien en bon fonctionnement est une obligation à plusieurs titres.
Ainsi le Code du Travail précise bien que « dans les locaux fermés où les travailleurs sont appelés à séjourner, l'air est renouvelé de façon à maintenir un état de pureté de l'atmosphère propre à préserver la santé des travailleurs » (Article R4222-1 à 9), avec des précautions plus importantes encore dans les locaux à pollution spécifique (R4222-10 à 17)[1].
Ces contrôles sont à la charge de l’employeur (voir aussi l’Aide-Mémoire Juridique de l’INRS[2], « aération et assainissement », pages 10 et 11).
[1] https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006072050/LEGISCTA000018488858/#LEGISCTA000018532344
[2] https://www.inrs.fr/dms/inrs/CataloguePapier/ED/TI-TJ-5/tj5.pdf
Concrètement, pour le bien-être et la santé des occupants du bâtiment, la CTA doit tout particulièrement faire l’objet de contrôles visant à s’assurer que le système est maintenu en bon état de propreté et que les filtres sont changés en temps utile.
🔍Attention, après l’installation ou la modification de l’installation, une visite règlementaire est obligatoire. Cette visite, réalisée par un bureau de contrôle agréé, a pour objectif de vérifier que les paramètres de l’air insufflé sont conformes (et respectent les exigences spécifiques éventuelles, par exemple dans le milieu de la santé).
Rappelons également que si vous êtes locataire, une preuve du bon entretien de la CTA est généralement exigée par le propriétaire du bâtiment, voire par votre assureur. (Tout comme, un locataire doit réaliser annuellement l’entretien d’une chaudière par un prestataire agréé, qui délivre une attestation).
3. En quoi consiste une intervention de maintenance ?
La maintenance d’une CTA consiste en différentes actions, réalisées par un professionnel qui connait l’équipement :
Cet entretien régulier est ainsi proactif : s’il optimise le fonctionnement de la CTA, il détecte aussi les risques de défaillance prévisibles, pour les éviter.
4. Qui peut réaliser ces interventions ?
Réaliser régulièrement l’entretien et le réglage d’une CTA exige des compétences spécifiques : l’opération doit être confiée à un professionnel du traitement de l’air, qui connait parfaitement les CTA, maîtrise les « bons gestes » et dispose des outils adaptés, et tiendra à jour le carnet d’entretien de l’équipement.
Il peut s’agir :
Pour assurer le suivi et l’entretien de vos CTA, FläktGroup est implanté en France via plusieurs agences locales, complétées par des partenaires agréés. Ces experts connaissent parfaitement les produits FläktGroup, pour mieux les optimiser. Ils sont aussi à même de préconiser, si elle est pertinente, une intervention de rétrofit qui améliorera les performances et réduira le TCO[1] de votre CTA. N’hésitez pas à joindre FläktGroup, ou ses partenaires locaux, pour demander un devis :
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5. Quel calendrier d'intervention prévoir?
Différentes interventions sont à réalisées à des périodicités différentes, selon leur nature, mais aussi le contexte, ou encore l’environnement dans lequel est utilisée la CTA.
Par exemple, un changement des filtres sera préconisé deux fois par an dans le tertiaire, mais chaque trimestre sur un site industriel dans une atmosphère explosive. De même, des contrôles plus fréquents seront nécessaires en environnement humide, par exemple dans une piscine, pour éviter que la corrosion ne s’installe.
💡Le saviez-vous ? Une batterie installée en extérieur dans la ville du Havre, sans protection, a une durée de vie d’environ 6 mois, en raison de la corrosion de l’air salin ! Les différentes opérations réalisées lors d’une opération de maintenance, et leur fréquence, dépendent en grande partie de l’environnement dans lequel la CTA fonctionne. Ainsi, une CTA exposée à l’air chloré d’une piscine, à des agents corrosifs en milieu industriel, dans une zone fortement humide ou encore en bord de mer, devra faire l’objet d’un entretien plus fréquent, et d’une protection spécifique de ses composants grâce à une bombe epoxy par exemple.
En règle générale, les opérations de maintenance peuvent être prévues selon les préconisations du fabricant. Vous pourrez trouver un tableau récapitulatif élaboré par FläktGroup dans la notice « CAIRplus® », pages 61 à 64.
Mais n’hésitez pas à solliciter votre prestataire choisi pour la maintenance, qui vous aidera à planifier les interventions en adéquations avec vos besoins.
6. Quel est le coût de la maintenance ?
[3] Le TCO, ou Total Cost of Ownership (cout total de possession en français) est le coût global de l’équipement tout au long de son cycle de vie : achat, installation, entretien, réparations...
Le coût d’une opération de maintenance dépend de très nombreux facteurs : la nature de l’équipement, l’intensité de son utilisation, les caractéristiques physiques et chimiques de l’environnement.
Mais cette prestation sera toujours « rentable », puisqu’elle permet :
Si aujourd’hui les opérations de maintenance sont essentiellement liées à la vigilance et l’expertise des techniciens, les nouvelles technologies pourraient bientôt leur venir en aide, avec la maintenance prédictive. Son principe : truffer l’équipement concerné de dizaines de capteurs connectés qui enregistrent en temps réel des paramètres d’utilisation de l’équipement (temps de fonctionnement, température, humidité, vibrations, bruits, etc.) ainsi que les dysfonctionnements ou pannes ainsi que leur nature.
Ces données, collectées sur de nombreux équipements, sont rassemblées puis exploitées par un moteur d’Intelligence Artificielle, pour détecter des signaux précurseurs d’une panne. Il devient ainsi possible de savoir à l’avance qu’un dysfonctionnement est sur le point de se produire, d’alerter automatiquement les équipes techniques pour qu’ils effectuent une intervention préventive (changer une pièce, effectuer un réglage...).
La maintenance prédictive, déjà utilisée dans l’industrie ou encore sur certains ascenseurs, pourrait arriver dans le monde du traitement de l’air. Déjà, les équipes R&D de FläktGroup s’y intéressent, se penchant sur les technologies de l’IA, du Big Data, de l’IoT (Internet des objets), pour imaginer la maintenance de demain !