Les COV BTEX (Benzène – Toluène – Ethylbenzène – Xylène) sont présents dans de nombreux produits industriels et d’aménagement des locaux. S’évaporant à température ambiante, ils sont présents, parfois en grande quantité, dans l’air intérieur. Or, ils sont toxiques : comment s’en débarrasser ?
D’où viennent les BTEX ?
Les BTEX – pour Benzène, Toluène, Éthylbenzène et Xylène - sont des polluants rencontrés fréquemment dans les environnements intérieurs. Pire encore, leur concentration peut être plus importante en intérieur[1] qu’à l’extérieur : si la combustion des carburants (essence, diesel) émet des BTEX, leurs sources d’émissions sont nombreuses dans les bâtiments.
Présent dans les carburants, et donc très présent dans l’air extérieur, il est aussi fréquent dans l’air intérieur. Le benzène est en effet utilisé dans la fabrication de nombreux produits industriels (plastiques, fibres synthétiques, solvants, colles, peintures...), et se dégage ensuite dans l’air, plus particulièrement sous l’effet de la chaleur. Il est également présent dans la fumée de cigarette.
Utilisé par exemple dans la fabrication des cires, ainsi que des carburants, on le retrouve aussi bien dans l’air intérieur que l’air extérieur.
On trouve le toluène et le xylène dans les solvants pour peinture, les vernis et enduits, le caoutchouc, le polystyrène, les cires et résines... Ils entrent également dans la fabrication de matières plastiques, d’encres d’imprimerie, de colorants, de colles et adhésifs, de produits pharmaceutiques, de cosmétiques, d’insecticides. Ils peuvent se retrouver à des concentrations importantes dans l’air intérieur.
Des effets nocifs sur la santé
Si une attention particulière est portée sur ces COV (Composés Organiques Volatiles), c’est que leur toxicité est connue.
Des études suggèrent même que les BTEX seraient des perturbateurs endocriniens, même à faible concentration.
Des réglementations très disparates
Classés CMR (cancérogène, mutagène, ou toxique pour la reproduction), les BTEX font l’objet d’une réglementation qui fixe en France, pour dans le monde professionnel, des Valeurs Limites d’Exposition Professionnelle (VLEP). Ces VLEP, contraignantes, sont détaillées dans le Décret n° 2019-1487 du 27 décembre 2019.
Mais les valeurs réglementaires d’exposition aux BTEX sont très variables selon les pays : ainsi par exemple, révèle l’INERIS (Institut national de l'environnement industriel et des risques) dans une synthèse bibliographie, pour le benzène, « les valeurs sont comprises entre 2 μg/m3 pour la France en 2008 et 90 μg/m3 pour la Chine en 2002. »
Détecter et éliminer les BTEX
« Pour protéger les occupants d’un bâtiment des effets nocifs des BTEX, il faut d’abord pouvoir les mesurer » insiste Nicolas Nedonsel, responsable d’agence chez FläktGroup. Pour cela des détecteurs de COV – dont les BTEX – peuvent être installés facilement. Selon le niveau de concentration observé, différentes mesures pourront ensuite être prises :
« Chaque solution est étudiée sur mesure, selon les équipements de traitement de l’air existant, le besoin, la configuration du bâtiment... A noter : la piste de la photocatalyse, un temps étudiée pour se débarrasser des BTEX, ne semble pas pertinente à l’échelle d’un bâtiment... voire même à éviter, car elle entraine la formation d’autres polluants secondaires ! » détaille Nicolas Nedonsel.
Trois questions à... Nicolas Pellegrin, HVAC technical support engineer chez FläktGroup
Dans quels environnements intérieurs les BTEX sont-ils présents ?
Nicolas Pellegrin : les BTEX sont présents dans quasiment tous les locaux, à des concentrations variables, puisqu’ils se dégagent des solvants, des colles couramment utilisées pour les revêtements de sol, des peintures, voire du mobilier... Il ne faut surtout pas penser qu’ils sont réservés aux milieux industriels ou aux stations-service, et être particulièrement vigilant dans les lieux accueillant des enfants, plus vulnérables face à ces polluants, mais aussi dans les bureaux, ERP, etc.
Les BTEX sont-ils complexes à éliminer ?
N.P. : Le premier réflexe à avoir est de renouveler l’air régulièrement. Nous l’avons vu avec la récente pandémie, renouveler l’air permet de réduire la concentration de virus ou de CO2. C’est aussi le cas pour tous les polluants et autres particules présents dans l’air. Il est donc important de sensibiliser les occupants du bâtiment et promouvoir les bonnes pratiques, comme tout simplement aérer.
Quelles solutions préconise FläktGroup pour combattre les BTEX ?
N.P. : Lorsque l’aération est impossible ou ne suffit pas, il faudra miser sur des équipements de filtration, dimensionnés correctement et entretenus rigoureusement. Fréquence de la maintenance Cela doit s’inscrire plus largement dans une stratégie d’amélioration de la QAI, pour filtrer les polluants mais aussi les pollens, les odeurs et les particules... FläktGroup propose les conseils et les produits pour bâtir une stratégie efficace !